Vu des coulisses
J’ai écrit La Suriedad juste après avoir lu la bande dessinée Long John Silver, et en écoutant en boucle Le Rocky Horror Picture Show. Je crois que les deux influences se retrouvent dans la nouvelle.
Madame Sāng m’a été inspirée, entre autres, par une discussion avec une partie de l’équipe d’Elbakin,sur l’importance de la nourriture dans les livres.
Menthe Sauvage, ma première nouvelle, a été rédigée pour l’essentiel un soir de quatorze juillet, entre un repas de famille et un feu d’artifice sur les dunes. Grâce à cette nouvelle, je suis partie à Chalabre, et j’ai pu voir en vrai le château que Roman Polanski a filmé à la fin de La Neuvième Porte. Tout cela, pour le coup, n’a rien à voir avec le contenu de la nouvelle.
Et in Arcadia ego, qui parle de MMORPG (jeu de rôle en ligne), est partie d’une expérience réelle, de la première aube que j’ai vu se lever sur Anarchy Online, alors que je venais d’emménager dans mon premier appartement, et que mon bureau sentait encore la peinture fraîche. Mon avatar était une soldate aux couettes rousses appelée Red Pearl – d’habitude, je préfère prendre des avatars masculins, dans les jeux de rôle, mais pas là. Dans la nouvelle, j’ai essayé de transmettre un peu de cette ambiance-là.
Gipsy Nuke, je l’ai écrite à une époque où je venais de travailler sur plusieurs choses très poétiques, très jolies, avec beaucoup de merveilleux. J’avais envie d’écrire une nouvelle “sale”, et en même temps un texte qui parle de liberté, une sorte d’anticipation côté punk, tout en gardant un aspect conte de fée.
La tête de singe est partie d’un vrai défi, écrire de la fantasy pure et dure, en nouvelle, et sans scène de combat – bref, tout ce qui n’était pas mon monde. Un grand merci aux anthologistes de Bardes et Sirènes, qui m’ont beaucoup aidée sur ce coup là !
La montagne aux trolls est née d’une rencontre, celle avec le retable d’Issenheim, à Colmar par un soir d’hiver. Cette peinture et ses énigmes, dans une ancienne chapelle Renaissance, dans un écrin de neige et de brume au-dehors, m’ont tout de suite fascinée. Et c’est un peu de cette fascination que j’ai voulu transmettre dans la nouvelle.